carnet d’installation | 20 avril 2023
Elles sont trois, nouvellement installées aux Fougères. Une des petites dépendances a été vidée de son bazar et aménagée pour elles, 4 ou 5 m2 avec de quoi se poser comme sur une branche, deux longs pondoirs avec nids dans la paille, une mangeoire en métal rouge et une autre à petits casiers trouvée dans le clapier, de l’eau aussi. Elles sont trois et elles vont de conserve à travers le pré. Belles à voir. A leur arrivée j’étais inquiète, restées longtemps dans l’ombre de la cabane, réfugiées terrées apeurées. Enfin la plus gaillarde a décidé de s’aventurer dehors, les autres l’ont suivie, jour après jour elles oublient la crainte et découvrent leur nouveau monde, une vaste portion de prairie protégée des renards et autres prédateurs. Elles sont trois, si belles à voir, vives et vaillantes. Vite elles ont compris que j’étais porteuse de bonnes choses à picorer. Sitôt qu’elles m’aperçoivent, les voilà se précipitant cahin-caha et à toute allure en direction du coin où je répands les épluchures. Elles fouillent pour dénicher ce qu’elles préfèrent : gras de jambon ou croutes de fromage coupées menu. Elles sont trois et elles ne manquent de rien. Je veille à ce que chacune ait sa part de meilleur. Elles sont rousses à queue noire. L’une d’elles m’attend le soir devant la porte, je la prends entre mes mains, caresse son cou, la dépose auprès des autres au bord du grand pondoir. Je les ai nommées artistiquement bien sûr, mais je garderai leurs noms secrets, nul n’est besoin de les savoir.
Photographie Françoise Renaud© – avril 2023
Que j’aime ce récit- tendresse pour les poulettes, rousses of course.. Je t’imagine si bien l’une d’elles tout contre toi, avec cette chaleur du ventre généreux.. Je les entends glousser, à traverser leur nouveau paradis pour aller vers celle qui les gâte, gourmandes qu’elles sont, la crête agitée comme un drapeau de reconnaissance.
Attachantes, ces triplées avec leur croupion noir, à l’identique. Intidimidées dans l’enclos par ce compagnon en tôle peinte venu des Cévennes, on les devine fières d’une hardiesse que chaque jour aguerrit. On te fait confiance pour leur nom de baptême…à partager en allant te voir ?… Affectueux cot-cot…
on ne peut qu’être touché par ces oiseaux finalement gracieux et rapides, si légers… et ce compagnon est en bois peint pour une grande amie de Savoie, au moins il ne les déplume pas et il ne chante pas ! mon sommeil est si précieux
merci Chris d’être dans les parages…
et à te les présenter pour de vrai !…
L’être vivant qui nous entoure m’émeut toujours autant, qu’il soit humain ou animal. Tes trois poulettes m’enchantent car je sais qu’elles sont très domesticables et tendres avec ceux et celles qui les soignent et les nourri cent. Trois poulettes d’amour qui picorent et te donnent en retour des œufs un trésor de saveur pour vous régaler à la coque ou au plat sans oublier les desserts qui gonflent gonflent pour le bonheur des palais… Mais j’extrapole, il est L’heure du goûter… Bon appétit !
J’ai eu moi aussi des poulettes dans ma vie d’avant. Si on leur montre un peu d’affection, elles vous le rendent. C’est d’ailleurs étonnant de découvrir que ces volatiles peuvent vous manifester de l’affection et de l’attachement.
Ah, joie, je les ai vues… Lire et les voir courir vers toi. Merci.