quand on côtoie ces petites forêts, on a l’impression que quelqu’un veille sur leur équilibre
et quand la saison allume à leurs pieds des feux sanglants, ça devient musique et peinture
ça devient comme une vie à laquelle on tiendrait plus que tout
quand on côtoie ces petits forêts, troncs alignés pourtant poussés dans le désordre, désireux de faire ce qu’ils veulent avec leur chair d’arbre parfois lisse parfois plus violentée, et ces graphismes noirs qui viennent ponctuer la peau, on sent la pulsion venir d’en-bas, et ça gronde
on dirait que rien ne peut arriver, on crie la beauté
au début du XXe siècle, Gustav Klimt les peignait, impressionné lui aussi sans doute par les contrastes du blanc et du noir et le charnel des corps fins et gracieux des hêtres
voici deux de ses toiles en résonance avec deux de mes récentes photographies
photographies : petites forêts de hêtres, ©françoise renaud décembre 2024
Magnifique illustration de ces beaux endroits où on a tant de souvenirs
toute première à regarder la page nouvelle ouverte pour 2025
merci Jo…
Belle idée, la mise en perspective des tableaux de Klimt et de tes photos !
Les forêts nous fascinent, peut-être parce qu’elles renferment le secret de la vie. Sans elles, nous serions voués à disparaître.
elles nous précédaient, elles se débrouillent très bien toutes seules
tu as raison, sans elles nous serions perdus… et elles m’appellent et m’interpellent
si beau
merci Philippe pour avoir fait le détour par ma forêt
Les bosquets ces petites forêts citadines où piaillent les nuées d’oiseaux qui mettent vie dans le bêton de nos villes. Et les sous bois envahit par les fougères grouillant de vie. Tes photos comme les peintures de Klimt subliment tes mots et la nature.
La résonance est surprenante, Klimt a dû habiter dans ton coin.
Mais a-t-il pensé que ces arbres n’avaient pas la place pour grandir, prendre du volume, ce qui changerait évidemment les couleurs. Ces petits z’hêtres à proximité les uns des autres doivent sans doute former une famille. Tant de chapitres ouverts sur cette belle nature.
c’est leur manière à eux, de pousser ainsi, de se battre et de s’appuyer les uns contre les autres dans les taillis… et comme tu as raison de souligner cette résonance aussi entre hêtre et être et z’hêtre !
il faut que je continue à ouvrir ces chapitres qui m’incitent à l’exploration, au voyage intérieur
merci à toi, ma fidèle depuis longtemps maintenant…
Sève de vie qui interpelle la nôtre.Discours souterrain entre les racines robustes, loin de tout humain soupçon.
Il m’est arrivé de verser des larmes face à un arbre familier voué à la disparition même si les arguments de la décapitation s’avéraient prépondérants
Merci pour ces belles photos et ces peintures dont la ressemblance est frappante…
Sensibilité quand tu nous tiens …
délicieux de te lire ce matin…
le végétal nous précède, l’arbre compte sur nous et il nous protège
Tu as clos 2024 avec un texte intimiste d’émotion puissante, tu as ouvert 2025 avec trois mots essentiels : nature curiosité coeur que ce texte du 2 janvier illustre de manière magistrale. « Crier la beauté », un impératif du cœur ! Merci Françoise.
que ta lecture est belle et réconfortante…
je n’ai pas fait exprès mais je ne voulais pas bousculer les choses, faire pas à pas…
un autre texte est en attente, âpre et mal assorti aux « fêtes » !
à très vite, chère Chris