au pays de naissance, les émotions sont puissantes
elles me remplissent, me rendent joyeuse d’être vivante, affûtent ma perception de l’air
je suis animal qui respire saute de rocher en rocher
ainsi j’étais adolescente en quête de niches d’observation, des heures à l’affût du vent et de la marée
l’image de l’île en face brumeuse, violette, invisible à certaines heures, s’est incrustée dans mes yeux
ces vastes nuages, cette blancheur

Photographies Françoise Renaud, septembre 2024

13 commentaires

  1. Beauté et lumière, nostalgie et iode, embruns et varech… toujours ton texte évocateur qui nous plonge jusqu’au plus profond de l’âme. Très beau!

    • j’ai volé ce moment à mon dernier voyage entre déménagement de la maison familiale et tracas divers, l’heure était parfaite, la lumière magnifique
      j’ai pris quelques images et je voulais les partager…
      merci Den

  2. Jacqueline Vincent

    Un poème en vers libres comme je les aime accompagné de photos ou l’odeur de la marée vient titiller mes narines et m’emporte dans ton univers où l’enfance joue à cache cache avec « l’Immensité, là ».

  3. La lumière de Bretagne, le mouvement des marées, un scintillement que tes yeux captent depuis l’enfance…tu les traduis pour nous par des photos si suggestives qu’on croit saisir en tendant l’oreille la sonorité du ressac, en relevant le menton humer l’odeur du varech… Beau partage…

  4. Brando Alibert jocelyne

    En te lisant et en voyant ces quelques photos j’avais l’impression d’être là et de sentir la marée
    Merci pour ce beau moment

  5. brigitte celerier

    c’est beau, je rêve (la mer et ou la lumière) merci

  6. Juliette Derimay

    La lumière et la mer ça va si bien ensemble. Même, la rime s’y est mise, signe qu’il faut y revenir et merci de nous emmener dans tes lumières à toi

  7. Photographies régal, absorber tout ce qui se voit, se sent, via tes mots et tes instantanés. L’énergie puisée dans ces paysages aux couleurs de l’enfance. Toujours à me demander ce qui l’emporte de l’énergie réelle que dégage la mer du Nord ou son substitut, la Manche maintenant, ou de la puissance de ce qu’on en a ingéré enfant. Merci, pour ce partage puissant, chère Françoise.

  8. On peut être pris par le ventre à tout moment lorsque pointent les matières, les parages, les terres, les espaces, en quelques parts de notre âge, de nos jongleries intérieures, et des adresses du temps.
    Un bon moment sus ton toi ces mots et ces photos.

  9. de la vague à l âme
    l onde s ébroue
    gerbes irisées de soleil
    douce la peau
    bondir
    à pleines dents, la vie

  10. Cette route et son détour, quelle merveille ! Elle ramène la fin d’OEdipe sur le Route de Bauchau, et l’envie de la relire. Je ne m’en souviens plus et tes images pourtant m’y convient. Quelle blagueuse, la mémoire ! Merci Françoise.

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