au pays de naissance, les émotions sont puissantes
elles me remplissent, me rendent joyeuse d’être vivante, affûtent ma perception de l’air
je suis animal qui respire saute de rocher en rocher
ainsi j’étais adolescente en quête de niches d’observation, des heures à l’affût du vent et de la marée
l’image de l’île en face brumeuse, violette, invisible à certaines heures, s’est incrustée dans mes yeux
ces vastes nuages, cette blancheur
Photographies Françoise Renaud, septembre 2024
Beauté et lumière, nostalgie et iode, embruns et varech… toujours ton texte évocateur qui nous plonge jusqu’au plus profond de l’âme. Très beau!
j’ai volé ce moment à mon dernier voyage entre déménagement de la maison familiale et tracas divers, l’heure était parfaite, la lumière magnifique
j’ai pris quelques images et je voulais les partager…
merci Den
Un poème en vers libres comme je les aime accompagné de photos ou l’odeur de la marée vient titiller mes narines et m’emporte dans ton univers où l’enfance joue à cache cache avec « l’Immensité, là ».
les mots se sont alignés tout seuls, tout simples
je les voulais ainsi, au plus proche
merci fidèle des mots et fidèle tout court…
La lumière de Bretagne, le mouvement des marées, un scintillement que tes yeux captent depuis l’enfance…tu les traduis pour nous par des photos si suggestives qu’on croit saisir en tendant l’oreille la sonorité du ressac, en relevant le menton humer l’odeur du varech… Beau partage…
oui c’est tout à fait ça, il y a un scintillement très spécial que j’aime infiniment, ce même scintillement que j’ai essayé de capter à travers mon roman « Aujourd’hui la mer est blanche » qui fait lui aussi référence à la lumière
https://www.francoiserenaud.com/bibliographie/romans-recits/aujourdhui-la-mer-est-blanche/
merci amie Chris, attentive toujours à la photographie…
En te lisant et en voyant ces quelques photos j’avais l’impression d’être là et de sentir la marée
Merci pour ce beau moment
c’est beau, je rêve (la mer et ou la lumière) merci
La lumière et la mer ça va si bien ensemble. Même, la rime s’y est mise, signe qu’il faut y revenir et merci de nous emmener dans tes lumières à toi
Photographies régal, absorber tout ce qui se voit, se sent, via tes mots et tes instantanés. L’énergie puisée dans ces paysages aux couleurs de l’enfance. Toujours à me demander ce qui l’emporte de l’énergie réelle que dégage la mer du Nord ou son substitut, la Manche maintenant, ou de la puissance de ce qu’on en a ingéré enfant. Merci, pour ce partage puissant, chère Françoise.
On peut être pris par le ventre à tout moment lorsque pointent les matières, les parages, les terres, les espaces, en quelques parts de notre âge, de nos jongleries intérieures, et des adresses du temps.
Un bon moment sus ton toi ces mots et ces photos.
de la vague à l âme
l onde s ébroue
gerbes irisées de soleil
douce la peau
bondir
à pleines dents, la vie
Cette route et son détour, quelle merveille ! Elle ramène la fin d’OEdipe sur le Route de Bauchau, et l’envie de la relire. Je ne m’en souviens plus et tes images pourtant m’y convient. Quelle blagueuse, la mémoire ! Merci Françoise.