Le bougre. Il les tenait en joue.
Pas question de faire les idiots. Seulement montrer sa bonne volonté, donner l’impression de se soumettre en attendant de savoir de quoi il retournait exactement.
Parvenu à leur voisinage, il s’était mis à décrire autour d’eux une sorte de cercle, pas à pas, tout en les dévisageant dans le détail. En même temps il grimaçait, tordait sa bouche. Pour sûr il se méfiait des étrangers et il n’était pas prêt à s’en laisser conter. Mais tant qu’il les tenait sous la pointe de son arme et qu’il les obligeait à baisser le regard, il était tranquille. Il respirait leurs odeurs. Mais on sentait chez lui une certaine dose d’hésitation. Parce qu’il se demandait d’où ces types-là pouvaient bien venir, fagotés comme ça, avec de drôles de couteaux à la ceinture et des outres fabriqués d’une façon qu’il ne connaissait pas.
Bientôt il commença à les frapper à l’épaule avec le canon de l’arme et, tout en poussant des grognements, il entreprit de les diriger vers l’homme blessé.
Ils obéirent. Continue reading →