Anne s’est emparée de ce livre avec son œil d’artiste et a écrit quelque chose dans son blog « L’impermanence des choses ». Elle m’a redonné envie de le prendre en main, de le relire aussi, ces mots alors échappés de moi et de mon histoire et de l’histoire de ma mère. Étranges impressions de ressentir avec la même intensité ce qui s’était passé dans l’écriture, cette vision du texte venue à travers une photographie. Rien qu’un visage. Celui d’une femme que je croyais bien connaître. Et même si le roman n’est pas tout à fait fidèle à l’histoire réelle, il retraduit au cœur l’expérience que j’ai vécue en tant que fille et l’épreuve traversée par ma famille.
Là sans doute l’ancrage de mon besoin d’écrire, de parler des choses si intimes qu’on ose à peine les regarder.
Le livre a été réédité chez CLC éditions en 2004, toujours disponible…
Ce livre est un exemple de ce que l’écriture, le style, la patte, la vison choisie par l’auteur.e peut faire à une histoire personnelle et intime. Le lecteur ne se sent alors plus jamais voyeur, gêné, il est partie prenante. C’est vraiment en cela qu’il doit être découvert par davantage de personnes. L’auteure a justement réussi à rendre l’intime universel. Très admirative.
Merci à Anne pour sa belle lecture…
Ainsi elle réanime ce premier travail abouti reconnu par l’édition comme si le temps ne s’était jamais écoulé…