Le texte est venu sur une impulsion quasi instantanée en écoutant Jean-Marie Graas qui évoquait les tragiques inondations de l’été 2021 en Belgique et dans le nord de l’Europe. Aussi par ses photographies qui m’ont parlé de sédimentation. Et ça m’a ramenée à l’épisode cévenol sévère de septembre 2014 suite à un été sec qui avait dévasté le village où je venais de m’installer et qui a creusé en moi un profond sillon. Une expérience qui revient comme une vague dans mon travail des mots.
Cette fois, l’envie de creuser du côté du bruit, du vacarme insensé.
Que dire à François Bon sinon merci pour cette revue qui va continuer à « s’inventer en marchant »…
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Photographies FR 2014
Merci Françoise pour la puissance des mots, le bruits des émotions et le tourbillon de sentiments que ce texte a créé en moi, oh oui ! j’aime tant nos Cévennes et ses déchainements qui ramènent l’homme à la taille de poussière, de rien du tout dans ce fracas, et qui sait ensuite tellement reprendre vie, beauté et sérénité pour peu que la peur se transforme en mots… Mille mercis et plein de bises
Très fort, ce texte qui nous a plongé dans un climat de fin du monde, j’ai entendu les bruits et vécu le cataclysme comme si j’y étais.
J’ai rarement lu un texte aussi puissant, sorti de tes tripes.
Le bruit et la peur viscérale qui envahit le corps devant la nature déchainée et la montée des eaux, ton texte, Françoise , me ramène à une expérience similaire vécue il y a quelques années à MODANE. La force de tes mots me ramène à ce déferlement mortifère dont nous, les humains sont pour une grande part responsables, emportant dans les flots, terre, roches, arbres, grenouilles et salamandres avant de renaître toujours. Ode à la création. Jacqueline.
Je répercute ici des citations de circonstance rapportées par mon amie écrivain Janine
“Exprimer une chose c’est lui conserver sa force et lui ôter son épouvante.” – Fernando Pessoa
“Un artiste ne détourne jamais le regard” – Akira Kurosawa
“Il faut recréer le passé pour pouvoir s’en défaire” – Louise Bourgeois.
Je suis touchée par vos échos et vais retranscrire ici celui de Janine Teisson, tellement juste…
« Merci Françoise pour ce texte fracassant et magnifique.
Je ne sais plus quelle autrice a dit : Tout est bon à vivre si on peut le transformer en mots… Karen Blixen ou Margaret Atwood ou… »
Telle l’artiste qui avec son pinceau, dessine un paysage, vous avez utilisé les mots, des mots forts et volontairement répétés pour dépeindre ce moment d’apocalypse.
Ceux qui n’ y étaient pas, comme moi, ont été plongés dans l’horreur du désastre. Et je comprends que ce bruit inimaginable poursuive encore les témoins traumatisés.
Ce n’est pas un récit, c’est un dramatique moment de vie.
Je suis entrée en suffocation dans cette lecture de mots qui attrappent, donnent le vertige assourdissent, dévastent autant que les démotions surgies du désastre sans jamais les nommer..
Une salve sortie de tes entrailles…
Le bruit. Nous entendons ce bruit, grondement mortifère, les canons dis-tu.
J’étais venu à Saint-Laurent-le-Minier juste après. Une impression de bombe à neutrons. Mais la nature a repris ses droits depuis, d’ailleurs tu l’écris si bien dans ce blog.
J’espère revenir un jour pas trop lointain, « some sunny day » comme on dit en langue anglaise.
Fidèlement tien.
Pascal.
je voulais juste revenir sur la notion de bruit, ce bruit qui a lui seul contient le souvenir complet de la catastrophe
je te remercie infiniment d’accueillir ainsi ce texte que j’ai jeté comme un seul et unique boulet de canon
merci Pascal et tu seras toujours le bienvenu dans cette vallée qui s’est refaite une santé depuis…