Premiers échos de lecture depuis la toute récente parution de mon récit Bois d'azobé, dont ces lignes infiniment brûlantes de Bruno Lecat paru dans son journal du 14 décembre 2021.
C’est un choc — et un véritable soutien — de lire les notes de lecture de ceux qui œuvrent tout comme moi dans la chair du texte, et les notes de Bruno ont la capacité de révéler le livre à lui-même. Oui, tout ce que ça révèle, tout ce qu’on a désiré faire, qui s’est écrit et qui, cent fois revu et ajusté, a touché. Toutes ces questions qui m’occupaient pendant le long temps de l’écriture (5 saisons) et des réécritures successives qui reviennent et puis d’un coup s’effacent. Comme si soudain la lumière inondait l’espace des pages. En profiter pour vous faire connaître cette magnifique photographie de Nathan Dumlao (image libre Unplash) qui m’a guidée dans l’exploration de la peau et dans l’approche de la supplication.
Ce garçon au corps sec et noir comme du bois d’azobé a creusé un nid dans mon cœur et dans mon cerveau, il fait désormais partie de moi, il me bouscule encore. Je le vois parfois tourner le coin d’une rue, équipé d’un vieux manteau. L’hiver est froid. Ses yeux sont brillants, saisis d’une puissance vitale inimaginable, une intensité qui me fait penser à une arête de glace ou au tranchant d’un couteau.
A vous lecteurs, qui passerez dans le coin, vous pouvez écouter un extrait mis en lecture par Bruno Lecat.
Je n’ai pas encore lu le livre. En fait, je le garde, comme un enfant garde une sucrerie pour la savourer plus tard, mais je sais, à travers les quelques lignes lues, les paroles de Bruno Lecat, que ce livre va m’emporter loin dans l’imaginaire, dans les émotions, comme celle déjà ressentie lors de la séparation du garçon avec sa mère, alors merci Françoise pour ce beau voyage…