Auteurs en lecture, un événement coorganisé par l’association Autour des Auteurs et Occitanie Livre & Lecture, devait se tenir lors de la Comédie du livre du 15 au 17 mai 2020 sur le thème de la CROATIE. Il s’agissait d’une lecture publique à l’auditorium du Musée Fabre de Montpellier. La cession tout comme le salon a été annulée, cependant les textes ont été enregistrés, lus par leurs auteurs, et certains mis en vidéo aussi par leurs auteurs.
Voici donc la création vidéo que j’ai réalisée autour de mon texte Fin de saison à Opatija, sorte de road-movie croate à la fin des années 70.
Bon visionnage…
(démarrer la vidéo, puis cliquer sur l’icône carrée en bas à droite pour la voir en grand écran / même chose si on clique sur YouTube / bien sûr mettre le son !)
La réalisation de la vidéo est particulièrement réussie. Photos, voix et musique sont en osmose et mettent en valeur ce récit. Attendre plus de quarante années pour célébrer la jeunesse, l’amitié, le désir de voyage et d’absolu valait le coup d’attendre que ce texte soit mis au jour. Il y a beaucoup de tendresse, d’amour et de poésie dans ce parcours. Souvenirs indélébiles qui hantent la mémoire jusqu’au moment où elle se libère. Une belle réussite, merci Françoise de nous avoir fait voyager. Dommage que la lecture publique n’ait pu avoir lieu.
Très Beau Françoise, merci. Émouvant roulis de sensation et de sentiments dans ce récit qui se déploie jusqu’à atteindre ce fameux silence intérieur que l’on cherche et que tu nous offres. Une très belle sensation finale. Le voyage nous met à bien, effectivement, on peut enfin se moquer de soi-même. Un cheminement sans vrais buts, où l’étrange nous attire parce que nous sommes sortis de notre cocon, nous sommes là pour ça, en confiance, avec nos charmes frais, inconnus ici. Jamais l’ici et maintenant n’est plus fort qu’en voyage. Souvent une rencontre, elle y est féerique parce qu’elle n’aura pas de lendemain, on ne se l’avoue pas mais on le sait. Et aussi parfois une communauté, dans laquelle on ne serait entré pour rien au monde, mais dans l’ici et maintenant, tout est possible, et pire, lorsque tout le monde s’en va, cette pince aux entrailles, plus rien ne semble avoir de sens, pourtant on ne cherchait rien, si ce n’est l’inverse de nos certitudes.
Parmi les écrivains voyageurs, j’aime particulièrement Nicolas Bouvier, son voyage au Japon, extraordinaire à mes yeux.
Encore bravo pour ce bel embarquement Françoise, merci !
Merci Jacki, et merci à vous tous pour vos échos si positifs sur ce travail… si nécessaires en ces temps incertains.
Un voyage façonné de réminiscences et de désir que je ne devais pas écrire au début pour cet appel à textes, le thème de la Croatie (pays invité de la Comédie du livre 2020) ne m’inspirant pas particulièrement. Et puis on m’y a un peu poussée, j’avais une piste, et voilà !
L’histoire d’une rencontre finalement, un brin d’éphémère ajouté à d’autres brins qui finissent par constituer un parcours de vie écorché et puissant.
Le voyage doit nous tordre, nous bouleverser. La bourlingue comme disait Cendrars.
Et quand on parle d’écrivain voyageur, on pense bien sûr en tout premier à Nicolas Bouvier avec sa « Chronique japonaise » et son merveilleux « Usage du Monde ». Je me souviens aussi avoir beaucoup aimé son « Journal d’Aran et d’autres lieux »
Allez, on tient bon la barre et on continue…
quelle sublime révérence à la vie tu nous offres
une bourrasque au gré des flots des nuages des corps
sur l’asphalte brûlant où cheminent tous les possibles
hymne voluptueux où l’être se déploie sans entraves
pulsion vivre
passion d’être
un bonheur de littérature
Superbe aventure, il fallait bien que jeunesse se passe. Même si c’était beaucoup plus tard..