J’expérimente l’image avec simplicité. Je n’ai rien étudié dans ce domaine. Je ne fais que regarder le monde en marchant sur les chemins ou au hasard. Quand tout paraît suspendu, je cadre comme je vois, comme je sens — il s’agit bien d’une sensation physique — et j’appuie sur le déclic.
C’est comme écrire : lumière, composition, équilibre. Il n’y a rien à inventer, juste puiser et retenir ce qui arrive.
L’image du quotidien contient toujours de la beauté, c’est juste la façon de poser le regard qui change. Car tout est là, déjà, dans l’instant.
Les fleurs, les légumes sont les miens. Je les sème, les cultive, les suis dans leur croissance. Les paysages aussi sont les miens, ceux de mon enfance ou ceux qui occupent les fenêtres de mon présent. Je me contente de ce qui passe à ma portée. Il y a tant à faire et à regarder…