le « je » regarde, ressent, engrange le détail
sans cesse il apprend
l’imperceptible mutation du monde
il ignore tout au début — de cette écriture
tenir le fil, fermement
connaître ce fouissement duveteux sur le blanc du lit
ce spasme silencieux des corps
(jusqu’où diable vivrons-nous ?)
à force de regards
— petites unités inquiètes, diurnes ou nocturnes —
il perçoit de mieux en mieux la nature du passage
chuintement d’eau, souffle dans le sang
FR © – inspiré par la photographie de Joëlle Colomar ©, 2010
Serge 4 septembre 2010
Certes, je ne suis pas un lecteur assidu de blogs. Mais il y en a qui interpellent, qui intéressent, qui séduisent. Celui de Françoise est de ceux-là.
Délicat, fragile et cependant bien planté, il invite à la poésie, à la réflexion, aux voyages, aux choses simples que l’on appelle les choses de la vie. Une photographie, humble verrière, coin de jardin, instant saisi, un texte épuré qu’il en paraît aiguisé, des extraits attachants, la sérénité pose un voile élégant et subtil sur ce blog attachant.
Françoise connaît mon enthousiasme littéraire pour ses romans, ses récits. Aujourd’hui s’ajoute mon engouement pour son blog très réussi. Un seul regret l’absence de dialogues qui réuniraient les pro-renauliens.