Je n’ai encore jamais parlé de ce petit animal qui habite chez moi depuis que je l’ai trouvé endormi un matin de novembre sur mon paillasson. Il avait choisi la place, pas de doute, avait apprécié ce jardinet suffisamment sûr et écarté des voies passantes pour en faire un lieu de sommeil, voire plus si affinités. On avait dû le chasser. Il était craintif et maigre, il n’avait pas deux ans.
Je n’avais pas connu de chat avant lui, du moins de façon proche, et je me suis étonnée de la grande douceur de sa robe, du silence de son déplacement.
Petit lynx. De type tigré et de sexe femelle, colliers et longues lignes sur la tête, yeux maquillés aux iris verts dont on ne sait ce qu’ils contiennent quand ils vous fixent insistance et sérieux.
Cette chatte a conquis son espace dans divers lieux de la maison, réquisitionné les coussins à son goût. Au fil de son bonheur, elle a développé un vocable pour bien se faire comprendre. Une chose qu’elle adore : faire glisser mes crayons jusqu’au bord de la table et griffer mes papiers.
à mon amie Denise…
Photographie : FR© – 2010
Pascal Nyiri 2 avril 2012
Oui les chats nous choisissent. Nous et notre confort potentiel, grands visionnaires financiers et sentimentaux.
Pascal.
denise miège 2 avril 2012
c’est ce qu’on appelle les rencontres miraculeuses et elles ont toujours lieu entre les chats et les écrivains; ils sont faits pour se comprendre; demandez à Baudelaire, Apollinaire, Colette, Jean Cocteau, Bukowski, et j’en passe et j’en passe. Et puis il y a les écrivains inconnus et les chats trouvés ou perdus qui peuvent aussi se croiser; mais ici entre Françoise et Grisby ça a été réussi, d’ailleurs sur la photo on voit bien que Grisby essaie de mettre sa patte à la plume (même si c’est un crayon)
zeugma 18 avril 2012
Dans les rencontres qu’il ne faut absolument pas rater, je mets le chat en priorité. C’est le compagnon idéal. Intelligent, espiègle, charmeur, attentif, câlin, bref, je ne conçois pas une journée sans sa (leurs, pour moi) présence. Tout ça pour dire que Grisby est magnifique.
regine monod 17 mai 2012
je ne l’aurai pas nommé petit animal, car chez toi, j’ai le sentiment que tu la traites comme une vraie présence… cette distance me gêne. c’est un être, comme nous…
françoise renaud 17 mai 2012 — Auteur d'un article
‘Petit animal’, c’est rien qu’une expression, tout comme ‘Petit bonhomme’.
Une façon de désigner, rien d’autre…
Et ma chatte est bien un animal, terme qui ne renie nullement le fait qu’elle soit vivante et compagne, que sa présence bénit chacune de mes journées.
Je l’attendais ce matin alors que j’écris comme j’essaie de le faire tous les matins. D’habitude elle vient s’enrouler à mes pieds en attendant que j’en finisse à ma tâche. Mais aujourd’hui, elle n’est pas venue, préférant à mon couvrepieds en velours un fauteuil dans un lieu plus obscur.
Lydia CONTI 25 juillet 2013
Exactement la même histoire que celle de notre chatte Pinky.
Nous aussi, elle nous attend quand nous rentrons de l’école, on la cajole, elle adore que nous jouions avec elle.
Laetitia et Anaïs