(puisé dans mon carnet de notes, printemps 2012…)
Certains arbres acceptent la taille et demeurent confinés des années durant dans de maigres pots. C’est le cas de mon érable, rien ne l’empêche d’épancher sa pourpre au printemps. On dirait même que la contrainte le sublime, le pousse à la perfection. Ça pointe d’abord de minuscules boutons sur le bois qu’on croit mort, et puis ça croît d’heure en heure, devient petites ailes de papillon. Le rouge s’empare du lot, domine le patio.
Profiter, profiter, ça ne dure qu’une grosse semaine. Pourquoi donc faut-il qu’ensuite ça vire au vert ?
J’aurais adoré jouir de cette force flambante tout au long de la saison, si bien assortie aux rideaux.
Photographie : ©FR, 2012
Nyiri Pascal 16 mai 2012
ça vire au vert.
c’est vrai que le brun a plus de nuances.
et à l’automne ? est-ce que le feuillage fonce pour se réassortir aux rideaux ?
ton arbre nous dit que l’été vient. on l’attend, il est presque là, et pourtant on s’interroge.
Pascal N
françoise renaud 17 mai 2012 — Auteur d'un article
en effet, l’automne le ramène vers des tons de la gamme des rouges, mais plus orangés, tournant davantage vers les ocres avant qu’il ne perde définitivement son feuillage… tout dépend de la nature de l’été, venteuse, pluvieuse ou très sèche
cet arbre vibre en fonction du jardin et de l’air
il est mon baromètre…